Notre site internet vient d'être mis à jour. Nous nous étions quittés lors de notre bref retour en Belgique fin 2019. Nous avons bien repris la route le 8 février 2020 vers de nouvelles aventures. Nous étions loin de nous douter de ce qui allait se passer dans le monde.
Le 8 février 2020 nous avons pris le train Tournais-Lille, ensuite le train Lille-Paris et après un changement de gare, le train Paris-Turin. Après une bonne journée de route, nous sommes donc arrivés à Turin pour y passer la nuit. Le lendemain, direction Milan afin de prendre le train pour Ancône où nous attendait un ferry pour la Grèce. Le ferry de nuit nous mena à Igoumenitsa où nous avons pris un dernier ferry direction Lefkimmi (Corfou).
Après une nuit à Kavos (non loin de Lefkimmi), nous avons débuté notre voyage par voie pédestre. Nous avons suivi dans les grandes lignes le tracé du Corfou trail les premiers kilomètres et nos premiers bivouacs en hamac furent couronnés de succès, une vraie révélation. Nous avons trouvé ,avec le voyage à pieds et le matériel léger, un parfait équilibre.
Nous avons parcouru en plusieurs étapes de bivouacs une centaine de kilomètres sur des chemins de randonnée exceptionnels, mêlant plages paradisiaques (désertes en cette saison) et chemins de montagne absolument splendides. La population de Corfou fut extrêmement accueillante.
Nous n’avions pas accès à internet lors de notre parcours, nous n’étions donc pas au courant de ce qui s passait dans le monde. Lors de l’un de nos ravitaillements, nous avons rencontré plusieurs personnes portant un masque, ce qui a naturellement attiré notre attention. Nous avons décidé d’acheter une carte SIM et nos comptes Facebook et WhatsApp étaient saturés de messages…
La pandémie mondiale était bien déclarée, même si à ce moment-là, Corfou n’était pas infectée par le covid-19. Nous avons donc appris la situation de la Belgique et au lieu de se faire rapatrier, nous avons décidé d’assumer notre vie nomade et de continuer notre mode de vie.
Nous avons encore un peu marché avant de retourner près d’Issos Beach dans une réserve naturelle au milieu de la foret du lac Korission. A ce moment-là, nous ne savions pas combien de temps nous allions y rester. Le cadre était tout simplement magique, on s’est sentis comme dans un monde post-apocalyptique (sans avions ni bateaux ni touristes). Nous avons vite trouvé une source d’eau et même si l’idée de chasser nous à traverser l’esprit, nous nous sommes contentés de nos ravitaillements hebdomadaires au petit village de Linia, à plusieurs kilomètres de notre campement. Les villageois nous ont tout de suite adopté et nous ont donné bon nombre d’aliments issus de leurs potagers.
Nous étions en mars 2020 et bien installés dans ce que nous appellerons "notre campement".
Les jours passèrent et puis les semaines, notre quotidien était rythmé par la plage (déserte), l’intendance du camps, le travail scolaire et la pratique du bush Craft.
Les enfants étaient très heureux de ce rythme de vie, complètement intégrés dans la nature.
Lorsque le confinement fut levé un peu partout dans le monde, nous étions près à reprendre la route, craignant la réouverture de l’île au tourisme, mais nos amis de Linia aurons fini par nous convaincre de rester près d’eux, comme si l’on faisait partie de la « famille » et du village. Nous avons alors décidé de rester, sans savoir réellement combien de temps et même si nous repartirions un jour.
Les mois passèrent, et nous nous sommes vites retrouvés en juillet 2020. Par chance, il n’y eut pas l’afflux de touristes habituels et l’endroit resta particulièrement calme. En juillet, tante Thérèse nous proposa de s’occuper un peu de sa maison en Italie (Basilicate) et s’est sans hésitation que nous sommes partis la rejoindre à la mi-août. Le temps était donc venu de dire au revoir à nos chers amis corfiote et de les remercier (non sans émotion) de leur accueil et leur générosité. L’émotion était vive au moment de quitter notre camp, après presque 6 mois…
Nous avons pris le bateau de Corfou jusqu'à Bari et nous avons regagné la Contrada da Canale del Monaco, non loin du village de Nemoli en Basilicate. Incroyable terrain et petite maison jouxtant le torrent du "Torbido". Un cadre enchanteur. Nous sommes restés 6 semaines dans cette endroit magnifique en donnant un coup de main dans divers tâches.
Début octobre, nous avons pris la décision de rejoindre papy et mammy dans le sud de la France afin qu’ils puissent voir les enfants, déjà 8 mois qu’ils ne s’étaient pas vu.
Nous avons marché une dizaine de kilomètres afin de prendre le bus à Lauria, direction la gare de Maratea. Notre train nous mena à Naples, de là nous avons pris le bateau pour Cagliari. Nous avons traversé la magnifique Sardaigne en train direction porto Torres d’où nous avons pris le ferry pour Toulon. Direction ensuite Saint-Saturnin les Aptes pour les retrouvailles.
Nous passerons très brièvement (quelques jours seulement) par la Belgique à la mi-octobre et reprendrons la route pour la Hongrie en train. L’occasion rêvée pour prendre le nouveau train de nuit Bruxelles-Vienne. Nous travaillerons bénévolement à Siófok, dans une réserve animalière où nous avions déjà réalisé un WorkAway en juillet 2019.
En conclusion, le covid-19 n’aura pas réellement perturbé notre vie nomade, nous nous sommes vite adaptés. Adaptation possible grâce au fruit de notre travail depuis de nombreuses années, visant sans cesse à accroitre notre autonomie et diminuer notre dépendance envers la société de consommation.
A bientôt pour de nouvelles aventures, nomades bien sûr…
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